Des millions d’Américains sont appelés aux urnes ce mardi 5 novembre 2024 à travers tous les États-Unis. C’est que c’est le grand jour de vote. La course à la présidence américaine s’annonce très serrée entre la candidate démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump. Selon plusieurs sources, les premiers bureaux de vote ont ouvert leurs portes très tôt le matin. Des spécialistes expliquent que toutes les personnes faisant la queue à l’heure de la fermeture officielle des bureaux de vote seront autorisées à voter, ce qui signifie que les bureaux de vote resteront probablement ouverts au-delà de l’heure de fermeture officielle, tant que des électeurs feront la queue.
Selon les données du laboratoire électoral de l’université de Floride, près de 83 millions de personnes ont voté par anticipation, par correspondance ou en personne cette année. Ce chiffre est bien inférieur aux 101 millions de personnes qui ont voté en 2020, alors que les États-Unis étaient en proie à la pandémie de Covid-19.
Lundi, Donald Trump et Kamala Harris étaient pratiquement à égalité au niveau national, la Démocrate n’ayant que +0,1 % d’avance avec 48,7 % et le Républicain avec 48,6 %, selon une compilation de sondages réalisée par le site RealClearPolitics.
Il est pratiquement certain que la course sera réduite à sept États clés : l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et le Wisconsin, où les candidats sont en concurrence étroite et les écarts bien en deçà des marges d’erreur des sondages.
Dans une autre phase du scrutin, les électeurs détermineront la composition du prochain Congrès américain.
Au Sénat, 34 sièges sont à pourvoir. Les sénateurs sont élus pour un mandat de six ans et un tiers d’entre eux sont élus tous les deux ans. Environ quatre sièges sont à pourvoir, notamment dans le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin, qui sont actuellement détenus par les démocrates.
Les républicains sont légèrement en faveur d’un contrôle numérique du Sénat, mais quel que soit le vainqueur, il devra naviguer au sein d’une majorité précaire et étroite. Au Sénat, qui compte 100 sièges, les règles de procédure font que les partis ont souvent besoin de 60 voix, et non de 50, pour faire passer un texte législatif.
Les 435 sièges de la Chambre des représentants sont tous à pourvoir et, comme pour le Sénat, la plupart des prévisions font état d’un partage presque égal de la Chambre. Quelques douzaines d’élections compétitives détermineront si les républicains ou les démocrates contrôleront la Chambre.
Au niveau de l’État et au niveau local, les électeurs se prononceront sur toute une série d’initiatives et de courses, allant des conseils scolaires aux mesures électorales au niveau de l’État qui peuvent avoir force de loi. Au total, 11 élections de gouverneurs sont en jeu dans tout le pays.
Stéphane Badobré