Trafic de voitures volées : la Côte d’Ivoire au cœur d’une enquête d’Interpol
Un trafic de voitures de luxe mobilise la police ivoirienne, qui mène actuellement des opérations conjointes dans les rues d’Abidjan avec l’Organisation internationale de police criminelle. Explications.
Le général Vagondo Diomandé, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, est régulièrement saisi par la direction d’Interpol au sujet de voitures de luxe volées en France, en Italie ou en Espagne, et remises en circulation à Abidjan. Ces véhicules, qui inondent le marché ivoirien, se retrouvent ensuite entre les mains d’influenceurs ou de personnalités. Ce réseau criminel rassemble ces grosses cylindrées dans le port belge d’Anvers, avant de les acheminer vers la Côte d’Ivoire.
Cocody, Plateau et Marcory
Une opération de terrain a été lancée le 2 décembre par le général Youssouf Kouyaté, le patron de la police nationale, avec le Bureau régional d’Interpol basé à Abidjan. Le commissaire divisionnaire major Koffi Yao Franck, le directeur des unités d’intervention de la police, a déployé ses équipes dans les beaux quartiers de Cocody.
Mais aussi au Plateau, la commune qui abrite les sites administratifs ou encore à Marcory, dans le sud de la capitale, où réside une forte communauté d’expatriés occidentaux et libanais. Les véhicules concernés – et les deux roues de luxe également visés -, ont été ciblés au préalable et répertoriés. Un compte rendu quotidien est adressé à Vagondo Diomandé.
Ce n’est pas la première fois que la Côte d’Ivoire est citée dans ce type de trafic. Lorsque Laurent Gbagbo était au pouvoir, la police française avait mené une opération similaire, ciblant cette fois une arnaque aux voitures d’occasion. Certains proches du pouvoir de l’époque avaient été arrêtés dans le cadre de cette enquête.
Par Jeune Afrique