L’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal est catégorique : « Si les citoyens sénégalais sont contents au Sénégal, ils ne vont pas émigrer illégalement ». Son excellence Dr Tulinabo Salama Mushingi, s’exprimait, au cours d’une visite de travail à l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept).
Devant l’administration et les élèves ingénieurs, dudit établissement, le diplomate s’est félicité des investissements concrets réalisés par les Etats Unis au Sénégal, pour indiquer : « nous voulons travailler avec des gouvernements qui investissent dans leurs citoyens, qui ont des politiques centrées sur les citoyens ». Parce que dit-il, « si les citoyens sénégalais sont contents au Sénégal ils ne vont pas émigrer illégalement. Ils ne vont pas essayer de traverser le désert et d’aller jusqu’en Libye et de se noyer dans la mer Méditerranée ou d’aller aux Etats-Unis pour ensuite être refoulés illégalement. S’ils sont contents chez eux, ils vont travailler ici, produire ici et voyager légalement. Ils peuvent aller aux Etats-Unis, la France avec un visa légal et puis rentrer s’ils veulent ou travailler là-bas s’ils veulent mais légalement ». Pour dire, selon l’ambassadeur, « s’il y a des politiques centrées sur les citoyens, ces derniers vont produire ».
Louant, par ailleurs, « le travail remarquable », de l’Ept ou deux de ses collaborateurs à l’Ambassade sont issus de l’école, le diplomate s’est félicité de la sortie de la première promotion d’ingénieurs de conception en aéronautique en 2018. Surtout que, fera-t-il noter, ces élèves ingénieurs formés à l’Ept sont opérationnels au lendemain de l’inauguration de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et de la création d’Air Sénégal. C’est tout le sens, dit-il, de sa visite à l’Ept, pour « identifier des opportunités et voir comment nous pouvons travailler ensemble ».
Une annonce qui réjouit le Directeur de l’Ept, Alassane Diène qui espère que cette visite va « nous apporter une coopération avec des institutions sours américaines pour la mobilité de nos enseignants mais aussi nos étudiants qui ont besoin souvent d’aller faire une spécialisation. C’est cela qui est recherché dans ces types de coopération pour voir et apprendre beaucoup de ce que fait l’autre, et dans les deux sens », dit-il.
Aussi, poursuit M. Diène, «au-delà des aspects pédagogiques, l’aspect recherche nous tient à cour ». Ce d’autant, indique-t-il, « l’école polytechnique est en train de dérouler son plan stratégique et on va aller vers l’ouverture d’autres filières. On a quatre filières aujourd’hui et nous allons aller vers huit filières pour pouvoir au moins mettre sur le marché sénégalais chaque année 200 ingénieurs ».
A la question de savoir ce qu’il pense de la fuite des cerveaux, le Directeur de l’Ept rassure : « Nous nous n’avons pas ce problème parce que nos étudiants sont conscients qu’ils sont bien formés au Sénégal. Et quand ils sortent même pour voir d’autres institutions où des gens qui sont formés dans d’autres institutions, ils se rendent compte que ces personnes ne sont pas mieux formées qu’eux. Du coup, ils sont conscients qu’ils peuvent tout avoir au niveau de leur pays et que personne ne viendra le développer à leur place ».