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L’ancien dirigeant du Sénégal tente de revenir dans le jeu politique lors des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024.
Macky Sall a quitté le pouvoir en avril, après 12 ans de règne, cédant les rênes à son successeur, Bassirou Diomaye Faye, et quittant le Sénégal pour le Maroc.
Faye a dissous le parlement dominé par l’opposition en septembre, ouvrant la voie à des élections législatives.
L’ex-président est désormais à la tête d’une coalition d’opposition nouvellement formée depuis l’étranger, ce qui soulève des questions sur les motifs de son retour dans la mêlée politique et sur ce que cela pourrait signifier pour le Sénégal.
L’ennemi politique de longue date de Sall, l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko, a suggéré à plusieurs reprises que les membres de l’ancienne administration, y compris Sall, pourraient être traduits devant les tribunaux.
Il a accusé le gouvernement de Sall d’avoir laissé derrière lui des finances publiques « catastrophiques » et d’avoir manipulé les chiffres financiers fournis aux partenaires internationaux, ce que les anciens dirigeants nient.
Maurice Soudieck Dione, professeur de sciences politiques, voit dans le retour de Sall une tentative « de maîtriser le jeu politique pour protéger ses propres intérêts » en cas de « récriminations politiques ».
Il y a également une « dimension personnelle liée au fait qu’il n’a pas eu sa dose de pouvoir », a suggéré Dione, soulignant que Sall avait un temps caressé l’idée de se présenter pour un troisième mandat présidentiel.

Stéphane Badobré

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