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Tout n’est pas rose en France. Pendant que les médias de l’hexagone tablent chaque fois sur la misère du monde qui prendrait sa source en Afrique, une partie de la population vivant dans le pays d’Emmanuel Macron ploie sous le poids de la misère. Au point de ne pas pouvoir se loger convenablement. La solution pour cette catégorie de personnes restant les bidonvilles.

Un aperçu de la situation actuelle, basé sur les informations disponibles, montre que la France doit également se préoccuper de ce fait qui n’est pas l’apanage des seuls pays africains comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal.

Fin 2024, on estime qu’environ 15 200 personnes vivent dans des bidonvilles en France, réparties sur environ 400 sites. La majorité des habitants sont des ressortissants européens, principalement originaires de Roumanie et de Bulgarie. Ces bidonvilles sont souvent situés en périphérie des grandes villes, sur des terrains ou des bâtiments occupés illégalement.


Les conditions de vie dans ces bidonvilles sont extrêmement précaires, avec un accès limité ou inexistant à l’eau, à l’électricité, à l’assainissement et aux services de base. Les habitants sont confrontés à des problèmes de santé, d’insécurité et d’exclusion sociale. Les expulsions fréquentes constituent un obstacle majeur à toute solution pérenne. Et ce n’est pas aujourd’hui que la précarité dans les taudis a cours. En effet, la situation des bidonvilles en France présente des évolutions contrastées depuis 2018, marquée par des avancées partielles et des défis persistants. Entre 2018 et 2023, selon plusieurs sources, le nombre de personnes vivant dans ces campements a diminué de 13.728 à 11.257 (soit -18%), avec une baisse parallèle du nombre de sites (251 à 239). Cependant, d’autres sources indiquent des données plus récentes et divergentes: Médecins du Monde évoque 17 600 personnes en 2025, tandis que le gouvernement rapportait 22 189 habitants en 2021. L’enveloppe nationale dédiée à la résorption a doublé (4 à 8 millions d’euros depuis 2018), avec des résultats locaux notables. A savoir 2 460 personnes relogées entre 2019 et 2020 et 3 100 enfants scolarisés en 2020. Cependant, l’on parle de résorption totale dans certains départements comme l’Indre-et-Loire, Moselle.
Malgré ces efforts, les expulsions sans relogement restent fréquentes, critiquées par des institutions des droits humains. Les conditions de vie sont précaires : accès limité à l’eau, l’électricité et l’assainissement. La majorité des habitants sont des ressortissants européens (Roumanie, Bulgarie), confrontés à des discriminations systémiques.
Le manque de logements sociaux et les politiques d’éradication des sites sans alternative pérenne freinent les progrès. Les associations dénoncent une approche répressive qui aggrave les vulnérabilités sanitaires et sociales.

 
La situation des bidonvilles en France est une réalité complexe et préoccupante. La présence de bidonvilles en France témoigne de la persistance de la pauvreté et de l’exclusion. Bien que des efforts soient déployés pour améliorer la situation, des défis importants subsistent.
Les conditions de vie dans les bidonvilles français se caractérisent par l’insalubrité structurelle et l’exclusion sociale : Accès limité aux services essentiels, les habitants subissent un manque chronique d’eau potable, d’assainissement et d’électricité, avec des branchements illégaux souvent payants (100 à 300 € pour une caravane). Les déchets non gérés et la pollution aggravent les risques sanitaires.

La stigmatisation et l’instabilité permanente (reconstruction après chaque expulsion) génèrent un sentiment d’exclusion urbaine, malgré des initiatives locales d’amélioration des conditions d’hygiène.

Stéphane Badobré

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