Au PPA-CI, toutes les manifestations sont interrompues et tout est bloqué. Les nombreux organes du parti sont entrés en hibernation. Et les campagnes du Cap 2025 (appel de Bonoua, reforme de la CEI, inscription de Gbagbo sur la liste électorale, etc.) sont rangées aux vestiaires. Elles ne sont plus la priorité des priorités.
Il faut faire de la place. Si tout est à l’arrêt, c’est pour dérouler le tapis rouge à l’épouse du chef. Elle a changé de statut. Elle n’est plus la « petite femme », la conjointe Nady Bamba, mais désormais Nadiana Gbagbo.
Par conséquent, elle est à l’honneur et tout est mis en oeuvre pour son image. Elle n’exerce aucune fonction officielle au sein du parti, mais elle a ouvertement les mains libres. Le président du parti lui a donné les clés du pouvoir.
Et l’événement qui défraie la chronique au PPA-CI en cette fin d’année, c’est la tournée dite de remerciements aux femmes que la « première dame » du parti effectue dans le district autonome d’Abidjan.
Et c’est elle, munie des pleins pouvoirs, qui délivre les messages politiques de Laurent Gbagbo si sa candidature, qui est celle « du pardon, de la démocratie et de la justice », était acceptée et qu’il reprenait le pouvoir d’État: indemnisation de toutes les victimes des crises politiques, relogement des victimes des déguerpissements sauvages d’Abidjan, etc.
Nadiana Gbagbo signe son entrée dans l’arène. Et si elle sort de l’ombre, c’est pour se mettre au grand jour et à la lumière des projecteurs.
Une contribution de F. M. Bally