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Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a fait spécialement le déplacement à New York pour réitérer les inquiétudes américaines sur la multiplication des tirs de missiles iraniens capables d’emporter une tête nucléaire. Le dernier a eu lieu le 1er décembre dernier.

Ce sont à nouveau deux approches, deux discours, qui se sont opposés ce mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU. D’un côté, Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat américain venu marteler sa position sur l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 face aux Européens : « Ils le voient comme un pilier central. Pour moi, c’est un désastre. Maintenant, le challenge est le suivant : on continue de voir la République islamique d’Iran se comporter de telle façon que cela ne permet pas d’assurer la sécurité des gens à travers le monde. »

Faute de pouvoir démanteler cet accord que la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et l’Allemagne continuent de soutenir, Mike Pompeo espère sans doute le fragiliser en dénonçant des tirs de missiles balistiques à vocation nucléaire.

Nouvelle coalition
Les Européens ont vivement réagi à l’image de Francois Delattre, l’ambassadeur français : « Nous partageons tous le même objectif : empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. C’est bel et bien ce qu’a permis de mettre en place pour 10 ans le JCPOA auquel il n’y a aujourd’hui aucune alternative crédible. L’effondrement de cet accord marquerait un grave retour en arrière dont nous payerions tous le prix. »

Les Etats Unis ont toutefois assuré vouloir monter une coalition de pays inquiets du programme balistique iranien sans donner plus de détails sur cette initiative qu’ils entendent diriger.

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