Pour sa traditionnelle adresse à la nation à l’occasion de la nouvelle année, le président de la République, Alassane Ouattara a passé en revue les actions menées en 2024. « L’année 2024 nous a permis d’enregistrer des avancées importantes dans un contexte sous-régional et international difficile.
Nous avons su maintenir la dynamique de développement de notre pays, grâce à la consolidation de la paix, de la sécurité et au renforcement de la cohésion nationale. La paix constitue, pour nous, une valeur cardinale que nous devons préserver, en toute circonstance, par le dialogue », a souligné le numéro un ivoirien, d’entrée. Il est revenu sur la situation des 2 gendarmes ivoiriens interpellés en septembre 2023, au Burkina Faso, alors qu’ils essayaient d’arrêter des orpailleurs clandestins le long de la frontière. Avant d’embrayer sur la modernisation de l’armée ivoirienne qui est « désormais effective ». « C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des Forces Françaises en Côte d’Ivoire. Ainsi, le camp du 43e BIMA, le Bataillon d’Infanterie de Marine de Port-Bouët sera rétrocédé aux Forces Armées de Côte d’Ivoire, dès ce mois de janvier 2025. Pour marquer cette nouvelle étape de la vie de notre Armée, j’ai décidé de baptiser ce Camp du nom du Général Ouattara Thomas d’Aquin, Militaire au parcours exceptionnel et tout premier Chef d’Etat-Major de l’Armée ivoirienne », a-t-il annoncé. Avant d’énumérer quelques faits qui renforcent la fierté ivoirienne notamment le 3ème sacre des Éléphants lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, l’inscription de l’attieké national sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, tout comme sa propre désignation par l’UNESCO, comme protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix. Sans oublier le record Guinness battu par Zeinab Bancé pour le plus long marathon de cuisine…Sur le plan économique, il a évoqué les performances de l’économie ivoirienne avec les investissements dans les domaines portuaires, routiers, énergétiques et des télécommunications.
Au titre des perspectives pour 2025, il a planté le décor en rappelant ce qui a été fait dans les domaines de l’éducation, des logements sociaux, la santé… »En 2025, nous poursuivrons la construction de 9 Hôpitaux Généraux, de 4 Centres Hospitaliers Régionaux, du CHU d’Abobo, et l’achèvement du nouvel Institut de Cardiologie de Bouaké », a annoncé Alassane Ouattara. Une des grandes annonces est que « tous les producteurs de café et de cacao, détenteurs de la carte de planteur, bénéficieront gratuitement de la Couverture Maladie Universelle (CMU) dès le premier trimestre 2025. Il s’agit là d’une mesure historique en faveur de nos parents planteurs et de leurs familles ». Sans oublier les femmes, il a fait une mention spéciale aux jeunes. « Nous lancerons en 2025, la construction d’une Cité de l’Innovation et de la Culture. Cette cité va intégrer et regrouper dans un lieu unique des infrastructures technologiques de dernière génération. Elle intégrera des incubateurs de start-up, ainsi que des espaces dédiés à la création et à la promotion des arts et de la culture », a-t-il indiqué. Et comme la célébration des fêtes de fin d’année est l’occasion du pardon, le chef de l’Etat a, conformément à l’article 66 de la Constitution, « décidé d’accorder la grâce à environ 2000 détenus de droit commun, condamnés pour des infractions mineures ». Alassane Ouattara s’est également prononcé sur l’élection présidentielle prévue en 2025 en Côte d’Ivoire. « Ce scrutin sera, encore une fois, l’occasion de confirmer la maturité politique de nos compatriotes, la force de nos Institutions et l’enracinement de notre démocratie. Je voudrais donner l’assurance à tous, ainsi qu’à l’ensemble de nos partenaires que l’élection sera apaisée, transparente et démocratique. Nous devons consolider les acquis enregistrés depuis 2011 pour continuer notre marche vers le développement, dans la paix, l’union et la discipline », a-t-il exhorté. Pour boucler la boucle, le président de la République a traduit
« la solidarité de la Nation à tous ceux qui traversent des moments difficiles, qui passeront ce réveillon dans la solitude ou dans la maladie ».
La célébration des fêtes de fin d’année est aussi l’occasion du pardon.
Stéphane Badobré