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Dans une prise de parole hier mardi 2 juillet 2024, Marine Le Pen s’est faite l’écho « de rumeurs » selon lesquelles Emmanuel Macron envisagerait de procéder lors du Conseil des ministres de ce mercredi 3 juillet à des nominations de fonctionnaires et cela à 4 jours seulement de  » la prise de pouvoir » par son poulain Jordan Bardella.

Pour elle, en effet :  » Il existe des rumeurs comme quoi le président de la République envisagerait mercredi, c’est-à-dire à quatre jours du second tour, de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu’il devait rester jusqu’à la fin des JO, et le directeur de la gendarmerie nationale, mais aussi des dizaines de préfets »

Cela ne constituerait rien d’autre qu’un  » Coup d’état administratif  » pour elle.

Ainsi donc, Emmanuel Macron qui a épuisé toute son énergie avec son ministre Le Drian à dénoncer « les doubles putschistes » du Mali et du Burkina Faso, serait lui-même l’un des leurs ?

Des mauvaises langues parleraient de Karma, mais il faut comprendre qu’il en a parfaitement le droit et la légitimité, selon les dispositions constitutionnelles notamment l’article 13 ,qui indique que : « le chef de l’État nomme aux emplois civils et militaires lors du conseil des ministres qu’il préside ».

Ce rappel a d’ailleurs été fait à Marine Le Pen par les services de l’Élysée qui n’ont pas manqué de lui recommander de garder le « sang froid ». Car toujours, selon l’Elysée :  » Il y a depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois. »

Cette passe d’armes entre le Président Macron et le Rassemblement National laisse envisager ce que serait une cohabitation entre les deux, si les Lepenistes arrivaient à se hisser au pouvoir le dimanche prochain.

Macron qui n’est plus écouté ni par la majorité des Français ni par son propre camp, risque alors de vivre un véritable enfer avant l’échéance présidentielle de 2027 à laquelle il n’est pas autorisé à se présenter.

Moritié Camara
Professeur Titulaire d’Histoire des Relations Internationales

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