Le président français Emmanuel Macron a demandé lundi à son Premier ministre Gabriel Attal de rester en poste « pour le moment » et d' »assurer la stabilité du pays », après que ce dernier a remis sa démission suite aux élections législatives, selon l’Elysée.
M. Attal, nommé il y a à peine six mois, a annoncé qu’il allait démissionner au lendemain des législatives dans lesquelles son camp a perdu la majorité relative. Il s’agit là d’une tradition dite « républicaine » : le Premier ministre soumet sa démission à l’issue des législatives, quels que soient les résultats.
Le ministère français de l’Intérieur a publié dans la nuit de dimanche à lundi les résultats définitifs de ces élections. Selon le comptage de l’Agence France-Presse, le Nouveau Front populaire (NFP, gauche) et ses alliés sont arrivés en tête avec 187 sièges à l’Assemblée nationale, suivis par le camp présidentiel (159 sièges). Le Rassemblement national (RN, extrême droite) et ses alliés ont obtenu 142 sièges et se positionnent en troisième place de la nouvelle législature, contrairement à plusieurs estimations entre les deux tours du scrutin qui prévoyaient la victoire de l’extrême droite.
Aucun des trois blocs n’a donc décroché la majorité absolue (289 sièges). Le NFP, avec sa majorité relative, a appelé le président Macron à nommer un nouveau Premier ministre provenant de l’union de gauche, alors qu’il n’y a pas jusqu’à présent de candidat consensuel du bloc.
Face à un gouvernement non démissionnaire qui ne dispose pas de majorité à l’Assemblée nationale, les députés pourraient voter une motion de censure conduisant à la démission du Premier ministre.
L’ouverture officielle de la nouvelle Assemblée nationale est fixée au jeudi 18 juillet.
Source: Agence de presse Xinhua
