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La 17e finale de l’Euro a couronné l’Espagne ce dimanche soir. Au bout de 90 minutes disputées, la Roja s’est imposée face à l’Angleterre grâce à un but décisif de Mikel Oyarzabal en fin de match (2-1) et est sacrée pour la quatrième fois, un record.

Le match : 2-1
L’Espagne n’a pas flanché. Légèrement favorite avant de défier l’Angleterre, la Roja, victorieuse de tous ses matches lors de cet Euro en Allemagne, a une nouvelle fois fait parler sa supériorité en dominant les Three Lions (2-1). Grâce à des buts de Nico Williams (47e) et Mikel Oyarzabal (86e), elle s’est octroyée une quatrième couronne dans la compétition (1964, 2008, 2012 et 2024), un record.

La 17e finale de l’Euro, à l’Olympiastadion de Berlin, a mis du temps à s’emballer mais aura finalement offert un finish haletant. Dans le premier acte, aucune des deux formations n’a su se montrer plus entreprenante que l’autre. Seule une récupération haute de Bellingham dans les pieds de son coéquipier Dani Carvajal, aboutissant à un tir d’Harry Kane contré in extremis par Rodri (45e), aura fait frissonner les 80 000 spectateurs. Dans la foulée, Phil Foden, esseulé au second poteau, chauffait les gants d’Unai Simon, sans danger.

Au retour des vestiaires et malgré la sortie prématurée de Rodri (meilleur joueur de la compétition), tout s’est décanté et d’emblée, Nico Williams a enfin débloqué la situation. Servi idéalement par Lamine Yamal, 17 ans, auteur de sa quatrième passe décisive de l’Euro et élu meilleur jeune du tournoi, l’ailier de l’Athletic Bilbao trompait cliniquement Jordan Pickford (47e).

Si Jude Bellingham (64e) et Lamine Yamal (66e) se distinguaient au prix d’exploits individuels, c’est Cole Palmer, tout juste entré en jeu, qui délivrait les fans anglais d’un tir précis du pied gauche (73e). Passeur décisif en fin de match pour Ollie Watkins en demi-finales face aux Pays-Bas, le numéro 20 de Chelsea prenait de nouveau ses responsabilités pour faire chavirer la moitié du stade.

Mais au jeu du héros final, un autre joueur lui ôtait définitivement la lumière : Mikel Oyarzabal. L’attaquant basque de la Real Sociedad, sur le pré depuis un bon quart d’heure, surgissait devant Marc Guéhi sur un centre impeccable de Marc Cucurella pour tromper de près le portier d’Everton et offrir une nouvelle couronne à la Roja. Après le sacre de Carlos Alcaraz a Wimbledon plus tôt dans l’après-midi, l’Espagne est à la fête.

Le joueur : Dani Olmo aura encore régalé
Ni passeur et ni buteur ce dimanche soir face à l’Angleterre, Dani Olmo aura tout de même éclaboussé une nouvelle rencontre de cet Euro 2024 de sa classe. Électron libre dans le 11 de Luis de la Fuente, le joueur du RB Leipzig aura récité une partition de haut niveau, sauvant même les siens sur sa ligne après une tête de Guéhi (90e).

Buteur successivement face à la Géorgie, l’Allemagne et la France, le Catalan s’est démené ce dimanche soir, offrant systématiquement des solutions à ses partenaires. Présent sur chaque incursion offensive de la Roja (46e, 49e, 66e, 82e et 86e), il termine la compétition en Allemagne, « sur ses terres », avec un trophée de meilleur buteur, partagé avec Harry Kane, Georges Mikautadze, Cody Gakpo, Jamal Musiala et Ivan Schranz (3 buts).

4
L’Espagne devient la nation la plus titrée à l’Euro avec 4 sacres, battant au passage le record du plus grand nombre de buts marqués par une même équipe dans une seule édition de la compétition (15).

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