M. Jacques Anouma, candidat à la présidence de la CAF, a animé une conférence de presse à Abidjan, le vendredi 19 février 2021, au Ministère des Affaires étrangères au Plateau. Nous vous proposons les propos luminaires du candidat de la Côte d’Ivoire à cette importante échéance électorale du football Africain.
Chers amis de la presse nationale et internationale,
Mesdames, Messieurs,
Chers invités,
Merci infiniment pour votre présence.
Pour commencer, je voudrais m’incliner, avec respect, devant la mémoire du Président Laurent Dona FOLOGO.
Ce grand homme et illustre serviteur de l’ETAT s’en est allé.
Il nous manquera dans le Comité des Sages mis en place pour ma campagne de l’élection du Président de la CAF. Paix à son âme.
Je vous invite à vous lever pour observer une minute de silence en sa mémoire.
Je vous remercie.
Mesdames et Messieurs,
Qu’il me soit encore permis d’exprimer mes sincères remerciements à S.E.M Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, pour les efforts multiformes en vue de faire avancer la cause de ma candidature.
Merci au Gouvernement, avec à sa tête M. le Premier Ministre, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, qui œuvre inlassablement pour que le candidat de la Côte d’Ivoire soit le vainqueur de l’élection du président de la CAF.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
La presse, les médias nationaux et étrangers ainsi que les réseaux sociaux ont fait écho des différentes missions gouvernementales de haut niveau, diplomatiques et politiques qui ont sillonné le continent africain ces dernières semaines pour solliciter l’adhésion indispensable de pays frères au projet que nous portons.
A ce jour, dix-huit (18) pays, ont favorablement accueilli, souvent par des audiences au Très haut niveau, les émissaires du président de la République de Côte d’Ivoire. Ces pays sont : l’Egypte ; le Cap-Vert ; la Guinée-Bissau ; le Togo ; le Niger ; le Liberia ; la Guinée ; le Sénégal, la Gambie, le Ghana, le Cameroun ; le Gabon, la Guinée-Équatoriale ; le Congo ; le Tchad ; le Burundi ; le Rwanda ; le Burkina Faso
Je veux ici exprimer ma profonde gratitude à ces grands émissaires de la République, avec à leur tête Monsieur le Ministre des Sports, Danho Paulin.
Ils ont abattu un travail titanesque dans le contexte sanitaire difficile que nous connaissons tous. Je salue avec fierté la confiance qu’ils nous accordent et leur soutien sans faille à notre démarche.
Cette offensive diplomatique, qui se poursuivra jusqu’à la date prévue pour l’élection, converge harmonieusement avec celle de mon équipe de campagne.
Cette dernière s’est très tôt déployée sur le terrain à travers le continent et chaque jour nous mesurons les progrès réalisés. Je voudrais ici féliciter chacun des membres pour le travail abattu.
Je n’ai pas toujours été à leurs côtés, car testé positif à la Covid 19. J’ai donc dû observer les protocoles en vigueur, ce qui, évidemment, a restreint mes mouvements.
Mais à la suite de mon équipe de campagne, j’ai longuement et régulièrement échangé avec nombre de présidents de fédérations à travers le continent.
Nous avons parlé de football en Afrique, de l’institution qui le gouverne et de notre ambition commune de restaurer l’image de la CAF.
L’écrasante majorité de ces interlocuteurs partage notre analyse et notre vision. La matérialisation de ces dernières, à travers le programme que nous présentons ce jour, est le reflet de cette démarche consensuelle que nous avons toujours privilégiée.
En effet, nous sommes tous d’accord qu’il faut, par la reforme et l’action concertée, traiter énergiquement les maux dont souffre la Confédération Africaine de Football.
Les questions d’éthique doivent revenir au centre de nos ambitions pour le football Africain afin d’afficher une institution forte et unie autour d’un idéal commun.
Il est temps de reprendre les choses en mains et de privilégier notre sport-roi, il est temps de penser au rayonnement du football en Afrique.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mon projet s’intitule « Servir le football africain ». Il traduit ma vocation qui est : servir et toujours servir. Si je suis élu, je me consacrerai entièrement à la tâche. C’est à un véritable programme de restauration de la CAF que je veux m’atteler.
Restauration de son administration, ses ambitions, sa gestion, ses performances et son image.
A la tête d’un Comité exécutif soudé, solidaire, engagé et responsable de ses choix, nous parviendrons à faire du football africain une référence dans le monde.
Pour cela, trois (3) valeurs seront au cœur de toute notre action : la Modernité, la Responsabilité, et la Transparence.
Mon programme se décline en quatre (4) axes stratégiques :
Le premier axe est central. Il porte sur la réforme de la gouvernance et la gestion de la CAF. Nous ferons en sorte que toutes les décisions soient marquées du sceau de l’éthique et de l’équité. Je veux gouverner par l’écoute et l’inclusion. Je veux élever la gestion aux standards internationaux.
Je souhaite responsabiliser les membres élus de la CAF ainsi que les personnels. Nous allons créer un cadre au travail commun et assurer une gouvernance partagée et inclusive.
Ensemble nous pouvons mettre en place de bonnes pratiques et atteindre nos objectifs de bonne gestion. C’est pourquoi, dès mon arrivée à la tête de la CAF, je ferai un état des lieux et surtout procéderai à une évaluation précise de la mise en œuvre du plan d’action en cent (100) points proposé par la FIFA.
On entend ici et là beaucoup d’idées intéressantes, mais ce qui compte, ce sont les capacités réelles de la CAF, le coût des programmes et la qualité des hommes pour les mettre en oeuvre.
Son financement est donc au cœur de la problématique de développement de notre institution.
Le deuxième axe de mon programme est en lien avec le renforcement des capacités des acteurs locaux du football c’est-à-dire les associations nationales qui sont les dépositaires de la CAF.
Il s’agit des ressources humaines, financières et techniques. Nous devons fournir un gros effort pour identifier leurs besoins et y répondre. Rendre plus fortes les associations nationales, c’est renforcer le football africain lui-même.
Le troisième axe concerne la mise en place d’une politique qui permettra de rétablir les équilibres financiers et trouver de nouvelles ressources pour financer le développement du football africain, en mettant l’accent sur le développement des droits digitaux.
Le quatrième axe s’intéresse au jeu proprement dit.
Il s’agit de :
valoriser les compétences des arbitres et des techniciens;
mener une réflexion approfondie sur le nombre et le rythme des compétitions ;
mettre en œuvre les compétitions de jeunes et des filles,
améliorer la détection des talents pour leur permettre d’exercer leur passion sur le continent,
En outre, j’engagerai la CAF à entretenir des relations professionnelles et amicales avec les autres organisations sœurs du football à travers le monde. En particulier avec la FIFA, qui est avant tout un partenaire, mais un partenaire indispensable et incontournable.
L’Afrique a une longue histoire avec la FIFA dans le cadre de projets spécifiques de développement pour son football. Avec détermination, humilité et dévouement, nous allons discuter les termes d’un nouveau partenariat avec tous et regagner le respect, la considération et la confiance des uns et des autres.
Voilà, mesdames et messieurs, les priorités que je m’assigne, pour redresser le football africain et réhabiliter la CAF.
Certains se demandent, légitimement d’ailleurs, si je parviendrai, mieux que d’autres, à atteindre mes objectifs.
A ceux-là je réponds que mon expérience dans le milieu du football, en Côte d’Ivoire, en Afrique et au niveau mondial, ainsi que ma connaissance des hommes, la clarté et la transparence de mon programme, constituent des gages tangibles.
Je m’engage pour un seul mandat. Une fois élu je me considèrerai en mission, résolument investi avec le devoir et l’obligation de servir et de réussir. Le football est ma passion, et l’Afrique est au cœur de mon ambition. Voici mon horizon.
Je suis donc debout, sur la ligne d’attaque, toujours balle au pied, les yeux rivés sur la ligne de but et prêt pour le tir de la victoire, au soir du 12 mars 2021.
La victoire qui permettra la matérialisation de notre programme et qui ouvrira pour l’Afrique et les africains, une nouvelle ère de progrès.
Je vous remercie de votre attention.
Jacques Anouma, candidat à la Présidence de la Caf