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Des experts du secteur des hydrocarbures de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prennent part à Abidjan à un atelier régional sur le projet de gazoduc africain Nigeria-Maroc traversant une douzaine de pays ouest-africains, dont la Côte d’Ivoire.
L’atelier de trois jours s’est ouvert mardi en présence des autorités ivoiriennes et du directeur de l’Energie et des Mines de la Commission de la CEDEAO, Bayaornibé Dabiré, pour examiner et valider des documents réglementaires et institutionnels du projet de gazoduc africain.
Ces documents, notamment l’accord intergouvernemental et l’accord de pays hôte, sont essentiels pour assurer une gouvernance transparente et efficace et faciliter l’intégration régionale dans le cadre de ce projet stratégique.
Dévoilé en 2016 par les hautes autorités marocaines et nigérianes et évalué à 25 milliards de dollars, le projet de gazoduc africain doit traverser sur plus de 5.600 kilomètres le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie avant d’atteindre le Maroc et de desservir les marchés européens à travers le gazoduc Maghreb-Europe.
Les études de faisabilité et de conception technique sont achevées, les évaluations sur le terrain et les études d’impact environnemental et social sont en cours et, pour assurer une mise en œuvre efficace du projet, plusieurs mémorandums d’entente ont été signés entre divers partenaires régionaux en 2022 et 2023.
Le projet, porteur de transformations majeures pour l’économie des pays concernés, représente une avancée significative dans la transition énergétique du Maroc et devrait permettre de dynamiser la région ouest-africaine tout en lui apportant une énergie stable.
« Ensemble, nous avons la capacité de transformer cette vision en réalité et de faire du projet unique de gazoduc Nigeria-Maroc un modèle de succès pour notre région et au-delà », a déclaré le directeur de cabinet au ministère ivoirien en charge de l’Energie, Jean-Baptiste Aka, à l’ouverture de l’atelier régional.
« Bien plus qu’une infrastructure énergétique, le gazoduc Nigeria-Maroc est un vecteur de transformation pour notre région, un outil de coopération internationale et un catalyseur de prospérité économique », a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Dabiré a réitéré l’engagement de la CEDEAO à œuvrer pour la réussite de ce projet énergétique intégrateur.

Source: Agence de presse Xinhua

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