PARTAGER

En Côte d’Ivoire, seule Abidjan dispose d’un Palais de la Culture, situé à Treichville, un espace emblématique pour les arts et la culture. Pourtant, dans des villes comme Bouaké, autrefois phare culturel du pays, cette absence se fait cruellement sentir.

Ville historique, Bouaké a longtemps brillé avec des événements comme son carnaval, sa foire commerciale et des concerts mémorables à la piscine municipale, aujourd’hui fermée. Malgré une promesse de réhabilitation en 2020, les travaux sont à l’arrêt, laissant ce site mythique à l’abandon.

Faute d’un lieu dédié, les événements culturels se tiennent sur le boulevard du Carnaval, un espace inadapté qui se transforme souvent en chaos. Les incidents lors des concerts d’Alpha Blondy (2019), Fally Ipupa (2021) ou encore Himran (2024) témoignent des limites de cette improvisation.

Pendant ce temps, Boundiali, grâce à l’engagement de la ministre et maire Mariatou Koné, est en train de construire son propre palais de la culture, marquant un contraste frappant avec Bouaké.

Il est temps que les autorités municipales de Bouaké fassent de la culture une priorité en dotant la ville d’un palais de la culture digne de son statut. Un tel projet serait un pas décisif vers la revitalisation culturelle de cette ville emblématique.

Alla Kouamé 

 

PARTAGER