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8 avril 2025. Un jour triste. La Côte d’Ivoire perd une figure emblématique de sa diplomatie avec le décès d’Amara Essy. Proche collaborateur de Félix Houphouët-Boigny, il a été ministre des Affaires étrangères de 1990 à 1998.

Essy Amara commence sa carrière diplomatique en 1971, à l’âge de 27 ans au Brésil, comme premier conseiller de l’ambassade de Côte d’Ivoire. Et deux ans plus tard à New York, à la mission permanente de la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies. Félix Houphouët-Boigny l’envoie ensuite en Suisse comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire.

Le Président Houphouët-Boigny lui a confié de très grandes missions. Toutes réussies. En Angola où il a faillit trouver la mort, pareil en Sierra-Leone. Au Liberia. Missionné aussi par le Président Félix Houphouët-Boigny dans la guerre entre le Mali et le Burkina…

Amara Essy a également marqué l’histoire internationale en présidant la 49e session de l’Assemblée générale des Nations Unies entre septembre 1994 et septembre 1995. En 2001, il a été nommé Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), avant de devenir président intérimaire de la Commission de l’Union africaine lors de sa création en juillet 2002.

Candidat malheureux au secrétariat général de la nouvelle Union africaine, Essy Amara s’est depuis retiré de la scène publique.

Le 7 décembre 2014, il se déclare pourtant candidat à l’élection présidentielle ivoirienne de 2015, en dissidence à la position officielle du PDCI et à d’autres candidats du parti.

Né en 1944 à Bouaké, la deuxième ville ivoirienne dans le centre du pays, Amara Essy était un grand serviteur de l’État de Côte d’Ivoire. 

Stéphane Badobré

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