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Ma sœur Aïcha Koné, seuls les hypocrites et les naïfs croyaient au succès de ton spectacle. Les honnêtes gens ne sont pas surpris du « poteau tapé ».

Nous sommes tes frères et sœurs ; malgré tes imprudences, manquements et fautes graves, tout le monde peut t’abandonner, t’insulter, te maudire, te bannir sauf nous.

À quoi t’attendais-tu après que les Ivoiriens, tes compatriotes, t’aient portée au firmament de la gloire, faisant de toi une diva, tu te sois, pour je ne sais gagner quoi, fourvoyée dans la politique partisane ?

Chacun est libre de choisir son camp et son leader politique ; mais la mesure, le bon ton, le respect surtout la cause nationale, l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire est une ligne rouge à respecter en toutes circonstances. Tu peux choisir de ne pas choisir, d’être contre les présidents Félix HOUPHOUËT BOIGNY, Henri Konan Bedié, Gueï Robert, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara ; mais il est impardonnable que, pour narguer, combattre un de nos présidents et leurs partis politiques, tu ailles t’encoquiner avec le diable, avec ceux qui ont juré de combattre ton pays, ton peuple jusqu’à la mort.

AÏCHA KONÉ, à qui croyais-tu faire mal en disant que les 49 soldats malhonnêtement, illégalement embastillés par les colonels putchistes du Mali étaient des étrangers sauf deux ? Que cherchais-tu, toi une diva, une icône de la chanson ivoirienne en t’affichant avec et chantant les louanges des putchistes du Burkina Faso, Mali, Niger qui se sont déclarés fermement opposés aux dirigeants de ta mère patrie la Côte d’Ivoire ?

Choquer, faire mal, offenser Alassane Ouattara et son gouvernement ? Erreur de caneton égaré.

Eux, nos différents dirigeants, sont magnanimes ; la preuve non seulement tu n’as jamais été inquiétée, mieux tu l’as même confirmé, Mme Dominique Ouattara t’a, à maintes occasions, apporté assistance, secours.

Eux, les hauts dirigeants Félix Houphouët Boigny, Henri Konan Bedié, Gueï Robert, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara sont tolérants, magnanimes, au-dessus des mesquineries ; mais pas nous le peuple, la masse populaire.

Nous, les suiveurs, les militants politiques, «les moutons, cabris, chèvres, cochons et consorts», nous sommes très à cheval sur les parkings ; nous sommes quelquefois fanatiques. Nous ne sommes pas des Jésus-Christ qu’on blesse sur les deux joues.

Tu sais très bien que nous, Ivoiriens, malgré nos querelles internes, nous sommes solidaires, jaloux de notre belle Côte d’Ivoire. Pour nous ne reste pas à l’étranger ; comment, comment, « tchoco-tchoco », tôt ou tard, on te fait payer ta forfaiture.Tu as, par tes comportements, gaspillé la vieille sympathie que la majorité de tes fans avaient pour toi. Même à l’étranger, toi seule tu ne fais plus salle comble. Tu ne fais plus recette. Au crépuscule de ta carrière, fais-toi publiquement pardonner.

Il y a plusieurs artistes ivoiriens politiquement engagés qui ne sont pas allés au-delà de la ligne rouge (le respect de la souveraineté, la solidarité nationale) qui font toujours salle comble comme GADJI CELI SAINT JOSEPH, TIKEN JAH, ALPHA BLONDY, YODÉ, SIRO ET FRÉDÉRIC EHUI MEIWAY …

Bien que je sois ton frère, honni, blessé, je ne pouvais pas être à ce concert de tes 50 ans. Ne sois pas étonnée que tes fans fassent le vide autour de toi et de ta musique. À TOI DE VOIR !!!

De Issa Sangaré Yeresso

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