La Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) a appelé mardi les pays africains à adopter la numérisation, à renforcer le commerce intra-africain et à améliorer les systèmes de politique foncière afin de répondre aux exigences de la croissance démographique et de l’urbanisation rapides en Afrique.
« Avec la croissance démographique et l’urbanisation rapide, l’industrie alimentaire continuera à se développer dans les années à venir. Il sera vital d’investir dans la productivité des agriculteurs », a déclaré Claver Gatete, secrétaire exécutif de la CEA, lors de la cinquième édition de la Conférence sur les politiques foncières en Afrique, qui se tient du 21 au 24 novembre au siège de l’Union africaine (UA) dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Le chef de la CEA a souligné l’importance d’investir dans les institutions de recherche pour développer des modèles de transformation agroalimentaire appropriés et durables, des innovations technologiques et la mise en œuvre de politiques foncières et agricoles.
Notant que l’Afrique s’est engagée dans l’agro-industrialisation pour ajouter de la valeur et diversifier son économie, il estime que les jeunes peuvent « exploiter le secteur croissant de l’agriculture et de l’agro-industrie, dont la valeur devrait atteindre 1.000 milliards de dollars d’ici 2030 ».
M. Gatete considère que des systèmes de gouvernance foncière sains sont essentiels pour promouvoir un accès sécurisé à la terre et créer un environnement propice aux investissements, qui vont contribuer à libérer les capacités productives de l’Afrique.
Il a également appelé à des efforts concertés dans la recherche de solutions ayant un impact sur les moyens de subsistance des jeunes, des femmes et des petits producteurs, qui, selon lui, constituent le plus grand secteur privé d’Afrique et font partie intégrante de la quête du continent pour trouver des solutions intelligentes en matière de climat.