PARTAGER

La campagne pour les élections municipales et régionales du 2 septembre suit son cours depuis le vendredi 25 août en Côte d’Ivoire. La particularité lors de cette année est la forte présence de candidatures indépendantes. En tout, 341 candidats indépendants ont été validés par la Commission électorale indépendante. Mais les principales formations politiques voient ces candidatures comme négatives et ont décidé de sanctionner, voire exclure de leurs partis les candidats perçus comme des dissidents. Du côté du parti au pouvoir RHDP, la nouvelle est tombée comme un couperet pour 19 de ses cadres : ces haut responsables politiques ont été déchus de leurs fonctions actuelles et exclus de manière temporaire des activités du parti, a annoncé par la voie d’un communiqué, le directoire du RHDP.

Ces sanctions s’appliquent aux personnalités qui ont décidé de faire dissidence à la ligne de conduite du parti au pouvoir de se présenter comme indépendant aux municipales ou aux régionales, bien souvent contre le candidat choisi par le parti. Exemple de cette lutte fratricide : l’actuel secrétaire exécutif du RHDP Cissé Bacongo, se voit concurrencé par Adjara Traoré, une autre cadre du parti, dans la course pour la mairie de Koumassi.

En tout, 100 personnes sont concernées : elles n’ont pas le droit d’utiliser le logo, le symbole ou les pagnes du RHDP pendant la campagne électorale. Même état d’esprit au PPA-CI : une dizaine de membres du parti de Laurent Gbagbo ont également été suspendus, pour « défiance et insubordination à l’autorité hiérarchique », lit-on dans un communiqué. Enfin, le Conseil de discipline du PDCI, a décidé de suspendre les candidats dissidents pour les convaincre de rentrer dans les rangs. « Avant sa disparition, Henri Konan Bédié avait donné des instructions fermes pour garantir l’unité du parti : c’est donc une question de principe », a souligné Soumaïla Bredoumy, le porte-parole du PDCI. La campagne s’acheve le 31 août à minuit.

Avec RFI

PARTAGER