Les choses prendront un peu plus de temps pour le projet de la nouvelle monnaie sous-régionale. En effet, pour ce qui est de la monnaie unique, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao ont adopté samedi 19 juin 2021 à Accra au Ghana le Pacte de convergence et de stabilité macro-économique entre les Etats membres. Ce qui implique que le lancement de l’ECO aura finalement lieu à l’horizon 2027. Le Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a annoncé samedi à Accra la mise en place d’une nouvelle feuille de route pour accélérer le processus d’instauration de la monnaie unique «Eco», a rapporté un communiqué de la présidence ivoirienne, au terme du 59è sommet ordinaire tenu à Accra.
«Au plan économique, Nana Dankwa Akufo-Addo a souligné que la question de la monnaie unique est toujours d’actualité et a révélé la mise en place d’une nouvelle feuille de route pour accélérer le processus», a indiqué le texte.
A noter que ce sont 15 pays d’Afrique de l’ouest qui se sont accordés sur le projet de l’Eco. La création de cette monnaie se fera en deux phases.
Dans la première phase, les pays qui disposent de leurs propres monnaies (Gambie, Ghana, Guinée, Nigeria et Sierra Leone) doivent lancer une monnaie unique, puis dans une deuxième phase les 8 pays membres de l’Uemoa qui ont en commun le franc CFA (Franc de la Communauté financière en Afrique) devraient s’y greffer, de sorte à ce que tous les pays membres de la Cedeao utilisent une même et unique monnaie.
Le projet de monnaie unique date de plusieurs décennies, mais il n’a pu être concrétisé pour diverses raisons.
Lors du sommet, le Président Nana Akufo-Addo a salué les mesures prises au niveau de l’espace communautaire, qui ont permis d’atténuer l’impact de la pandémie de Coronavirus et a appelé ardemment à la mise au point des vaccins propres aux pays africains, a souligné le même texte.
Sur la situation au Mali, le Président de la Commission de la Cedeao, Jean–Claude BROU a préconisé la mise en œuvre des décisions prises le 31 mai dernier, lors du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, en particulier le respect de la date de l’élection présidentielle fixée au 22 février 2022.
Stéphane Badobré