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L’économie ivoirienne qui a montré de la résilience face à la dégradation du contexte économique mondial, présage « de bonnes performances » en 2019 et en 2020, a dit mardi à Abidjan, Céline Allard, qui conduit une mission du Fonds monétaire international (FMI) en Côte d’Ivoire.

« En dépit de la dégradation du contexte économique international, l’économie ivoirienne a montré de la résilience et de bonnes performances économiques sont prévues en 2019 et en 2020 », a déclaré Céline Allard, après une séance de travail avec le chef de l’Etat à la présidence ivoirienne.

Elle a fait savoir que le FMI a « conclu » un accord avec l’Etat ivoirien dans le cadre de la facilité élargie des crédits et des mécanismes élargis de crédits, ainsi qu’un accord au niveau des services de l’institution financière pour la 6è revue du programme sous réserve de son approbation pour par la direction du Fmi et du Conseil d’administration.

L’examen par le Conseil d’administration, a-t-elle ajouté, pourrait intervenir en décembre 2019. La chef de mission a relevé que les performances du programme soutenu par le Fmi ont été « satisfaisantes pour le premier semestre de 2019 ».

Le Fmi observe que l’inflation est restée « faible » en Côte d’Ivoire et bien en dessous de la norme de 3% de Produit intérieur brut (Pib) de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa). En outre, tous les critères de performance et de repères indicatifs ont été respectés à fin juin 2019.

Tous les repères structurels portant également sur la gestion de la dette publique, le suivi des entreprises publiques, la politique fiscale et l’administration budgétaire, ont été mis en œuvre à l’exception d’un seul, a-t-elle dit, avant de noter que le déficit budgétaire devrait converger à la norme régionale du déficit au niveau de l’Uemoa de 3% du Pib en 2019, l’un des principaux objectifs du programme.

Les recettes devraient continuer à augmenter, tandis que les dépenses seraient maîtrisées, estime le Fmi dans ses projections. L’institution a aussi scellé un accord qui devrait permettre l’extension du programme d’un an ainsi que les mesures de politique budgétaire pour atteindre les objectifs du programme.

Ces mesures, poursuivra-t-elle, devraient « maintenir » le déficit budgétaire projeté pour 2020 dont la norme du déficit régional de l’Uemoa de 3% du Pib. Les parties se sont en outre accordées sur des politiques pour assurer la préservation de la viabilité de la dette, tout en créant l’espace nécessaire pour financer le Programme national de développement (Pnd 2016-2020).

L’équipe du Fmi et les autorités ont convenu à poursuivre les efforts de mobilisation des recettes domestiques pour créer les marges de manœuvre budgétaires nécessaires à la mise en place de politiques ambitieuses de développement et au renforcement de la capacité à rembourser la dette, a mentionné la chef de délégation.

La mission a noté les « progrès » réalisés en matière de restructuration et de suivi rapproché des entreprises publiques et de l’administration douanière, s’est félicitée Mme Céline Allard, tout en saluant les autorités pour les mesures prises pour renforcer le secteur de l’électricité, point d’orgue d’une stratégie de développement ambitieuse.

La délégation a par ailleurs relevé des bonds en matière de renforcement du secteur financier dans le contexte de la transition régionale car les nouvelles normes prudentielles sont alignées sur les principes de Bâle II et Bâle III. Elle considère toutefois que « des efforts additionnels sont nécessaires pour finaliser la restructuration des banques publiques ».

La mission et les autorités ont convenu que le programme de transformation économique de la Côte d’Ivoire continue à bien progresser, tiré par le dynamisme de l’investissement privé et les efforts de diversification des expositions.

Mme Céline Allard a mentionné la poursuite de la mise en œuvre résolue de politiques visant à réduire le niveau de pauvreté et à promouvoir une croissance inclusive continue, un facteur important pour la réussite à long terme des objectifs du gouvernement.

Le vice-président de la République, M. Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre, M. Amadou Gon Coulibaly ainsi que plusieurs membres du gouvernement et du Cabinet présidentiel ont également pris part à cette séance de travail.

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