« Comment espérer qualifier plus d’équipes et ainsi assurer un meilleur classement à la Côte d’Ivoire si la FIF (…) se plait à ne pas respecter ses obligations dans les délais ? »
Enfermé dans sa Tour d’ivoire après ses sorties salées contre les dirigeants de la Fédération ivoirienne de football (FIF) au plus fort de la crise GX-FIF, le président du Conseil d’administration de l’Asec Mimosas, Me Roger Ouégnin, a encore lancé une pierre dans le jardin d’Augustin Sidy Diallo et son comité exécutif.
En effet, depuis sa tanière, Ouegnin a choisi de se faire entendre, via le site internet de l’Asec Mimosas. Dans son éditorial publié, ce jeudi 10 janvier 2019 sur ledit site, le PCA du club jaune et noir rappelle d’abord le nombre de participations de son club à la phase de groupe de la ligue des champions (11) et de la Coupe de la Confédération (3) depuis la création de ces deux compétitions, respectivement en 1997 et en 2004.
Il rappelle également que la participation de l’Asec Mimosas et du WAC en phase de groupe de la Coupe de la Confédération, la saison écoulée, a permis à la Côte d’Ivoire d’aligner 4 équipes en Coupe d’Afrique, lors de la saison 2019-2020.
« Ainsi, la participation de l’ASEC Mimosas et du WAC en phases de groupe de la Coupe de la Confédération la saison dernière a permis à la Côte d’Ivoire d’engranger 10 points et de conserver in extremis la 12ème et dernière place du classement (avec 17.5 points contre 17 pour le Mozambique !) permettant d’aligner 4 équipes en Coupe d’Afrique (2 en Ligue des Champions et 2 en Coupe de la Confédération) lors de la saison prochaine 2019- 2020.
Pour la régularité de l’Asec Mimosas dans ces deux compétitions et ses répercussions sur le nombre de places réservées au pays en Coupe d’Afrique des clubs, Roger Ouégnin voudrait que les autorités fédérales respectent leurs obligations vis-à-vis des clubs, en vue de meilleurs résultats. « Sans attendre aucun trophée de la part des autorités fédérales pour ces exploits sans cesse renouvelés, nous attendons cependant qu’elles respectent leurs obligations vis-à-vis de tous les clubs (et notamment de leur locomotive) pour leur permettre d’obtenir de meilleurs résultats. L’une de celles-ci est de régler aux clubs qualifiés en Coupe d’Afrique les sommes prévues dans son budget. », a-t-il écrit, avant d’être plus incisif en donnant d’autres détails sur le présent exercice: « Pour la campagne africaine 2018-2019 démarrée le 28 novembre 2018, la FIF était redevable envers l’ASEC Mimosas de la somme de 25.000.000 (vingt-cinq millions) FCFA et de 5.000.000 (cinq millions) FCFA par tour afin de couvrir certaines charges liées à ces matchs qualificatifs, soit un total de 35.000.000 (trente-cinq millions) FCFA. Selon les propres termes de la FIF, cette somme était « exigible » avant le début de la compétition. A ce jour, la FIF a réglé 15.000.000 (quinze millions) FCFA et reste redevable envers notre club de la somme de 20.000.000 (vingt millions) FCFA. Nous imaginons qu’il en est de même pour les autres clubs ivoiriens. Comment espérer qualifier plus d’équipes et ainsi assurer un meilleur classement à la Côte d’Ivoire si la FIF, dont l’une des missions est de « défendre les intérêts du football ivoirien partout où besoin sera » (article 6.1.2.c des statuts de la FIF), se plait à ne pas respecter ses obligations dans les délais ? »