Abobo Baoulé. Le visiteur qui s’y rend pour la première fois est tout de suite émerveillé. Rond-point fleuri, trottoirs peints en blanc, rues bitumées bordées d’arbres, constructions modernes et bien entretenues, etc. Ici, le paysage tranche avec celui des quartiers environnants, notamment par l’exceptionnelle propreté du cadre. Avec ses 4 000 habitants, le village a des allures de quartier résidentiel.
Ce cadre agréable est le résultat de l’engagement de la population à œuvrer pour son propre développement, à travers une gestion participative orchestrée par la chefferie. Celle-ci mène diverses activités génératrices de revenus servant à la gestion du village. «L’exploitation de nos différentes réalisations socio-économiques permet de financer les actions prioritaires de développement », explique Clotaire Yobou Nampé, membre de la chefferie. Abobo Baoulé a un dispositif interne de sécurité, une décharge aménagée, des écoles, une salle polyvalente, un espace dédié à la production d’attiéké, etc. Des projets sont également mis en œuvre pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. La chefferie a réussi à édicter des règles de gestion du village et à les faire respecter.
Ainsi, à propos de salubrité, Pauline Abouo, résidente du village, explique : « Tous les matins, dès 5 heures, un crieur appelle la population à sortir afin que chacun balaie devant chez lui ». Des efforts qui ne sont pas passés inaperçus. Le village a reçu plusieurs récompenses dont le Prix d’Excellence de la Promotion du Développement Rural, décerné par le Parlement Africain de la Société Civile Africaine en 2018.