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Laura Smet et David Hallyday avaient demandé le gel d’une partie des sommes versées à l’artiste de son vivant au titre des ventes de ses albums. La justice a décidé de bloquer la partie qui devrait revenir aux deux aînés, si le droit français venait à s’appliquer dans cette succession, soit 37,5%.

C’est le dossier dans le dossier Hallyday. Le tribunal de grande instance de Paris a ordonné ce mardi le gel d’une partie des royalties versées par les maisons de disques à l’artiste, c’est-à-dire les revenus tirés des ventes d’albums du chanteur décédé il y a un an. La justice répond partiellement à la demande formulée par les aînés du rockeur, Laura Smet et David Hallyday, en bloquant 37,5% des sommes détenues par Universal, Warner et Sony depuis le 1er janvier 2018. La partie qui leur reviendrait si le droit français venait à s’appliquer dans cette affaire d’héritage.

Afin de faire respecter le droit français, et faire valoir leur droit, les avocats de Laura Smet et de David Hallyday ont ouvert un nouveau front judiciaire en septembre dernier en assignant les trois maisons de disques en charge du catalogue musical de Johnny Hallyday, la Warner, Universal et Sony. Les deux aînés réclamaient que 75% des revenus tirés des ventes des albums de leur père soient gelés, c’est-à-dire la part qui doit revenir à Laura, David, Jade et Joy, selon le droit français. Et ce le temps que l’intégralité de la procédure concernant le testament de Johnny Hallyday soit réglée.

L’enjeu financier est de taille. Jusqu’à sa mort, Johnny Hallyday touchait chaque année en moyenne 800.000 euros sur les ventes de ses albums. Cette année et l’année prochaine, ces revenus vont exploser, avec la sortie le 19 octobre dernier de l’album posthume du chanteur, Mon pays c’est l’amour. En suivant le barème observé pour les anciens disques, ce sont 25% des ventes qui pourraient être reversées aux ayants-droit de l’artiste. Alors que plus d’un million de disques ont déjà été écoulés en un peu plus d’un mois, la nouvelle bataille judiciaire, qui a poussé les deux camps à prendre le chemin des négociations, porte donc déjà sur quelque 2,5 millions d’euros.

Depuis le décès de Johnny Hallyday, le 5 décembre 2017, les trois maisons de disques ne versent plus de royalties et conservent ces sommes, qui étaient, jusqu’à sa mort, la principale source de revenus du chanteur. Un argument qu’elles ont fait valoir lors de l’audience du 27 novembre dernier. Par ailleurs, Bank of America, désigné comme trustee dans le testament américain de l’artiste, a décidé de démissionner le 21 novembre de son mandat de gestion des biens. La banque ne veut pas être impliquée dans une quelconque procédure judiciaire en France et a donc préféré se retirer du contrat qui l’unissait à Laeticia Hallyday.

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