La Fondation « La Mémoire de la Ville de Bouaké » a organisé sa deuxième rentrée solennelle ce samedi 18 janvier 2025 dans un prestigieux hôtel de la ville. Cette cérémonie, riche en émotions et en savoirs, a permis de revisiter les grandes étapes historiques de Bouaké, de ses origines à l’époque actuelle.
Dix thèmes majeurs ont été explorés pour retracer le parcours de cette ville emblématique, allant de son époque coloniale à l’ère moderne, avec une attention particulière aux figures marquantes, comme le premier maire de Bouaké, Djibo Sounkalo, et l’actuel maire, Amadou Koné.
Lors de son exposé, Moumouni Coulibaly, coordinateur principal de ladite fondation et maître de conférence, a captivé l’audience en revisitant l’histoire de Bouaké à travers des images et des récits authentiques. Il a notamment expliqué les origines du nom de la ville:
«Tout est parti d’un village appelé Gbêkêkro, qui est devenu Bouaké aujourd’hui», a rappelé Moumouni Coulibaly. La dimension cosmopolite de Bouaké a également été soulignée par Nour Ouattara, fils d’un ancien combattant résidant de la ville: «Cette ville a toujours attiré des populations diverses. Tout ce qui venait ici se retrouvait à Bouaké. Il faut que la ville se réveille», insiste le fils d’ancien combattant.
Des témoignages d’illustres personnalités ayant marqué la ville, comme Pascal Vigneron, ancien champion de moto, ont enrichi les discussions.
Les participants ont salué la contribution de Bouaké dans des domaines variés, tels que le sport, la politique et l’éducation. Le parrain de la cérémonie, l’honorable Paul Dakuyo, a insisté sur l’importance historique et stratégique de Bouaké pour la Côte d’Ivoire : «Bouaké a apporté énormément à la nation. Cette ville, centrale dans notre pays, est dotée d’une magie qui attire et inspire depuis longtemps», se réjouit le député Paul Dakuyo. Moumouni Coulibaly a également lancé un appel à transmettre cette mémoire aux jeunes générations :
«Il est essentiel d’enseigner l’histoire de la Côte d’Ivoire à nos enfants. Ces récits ne figurent pas dans nos livres scolaires, et c’est à nous de les préserver et de les transmettre», sensibilise Moumouni Coulibaly.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités influentes, dont le journaliste Traoré Abou et des sportifs renommés, témoins vivants de l’héritage de Bouaké. Cette rencontre a confirmé que Bouaké, ville de paix et d’histoire, demeure un symbole fort de l’identité ivoirienne. La fondation a promis de poursuivre ses efforts pour que la mémoire de cette ville continue d’être une source d’inspiration pour les générations futures.
Alla Kouamé