La Côte d’Ivoire se renforce dans la lutte contre le blanchiment des capitaux. Dans le cadre des mesures de saisies et confiscations des avoirs criminels, une cinquantaine de magistrats de la Cour d’Appel d’Abidjan bénéficient d’un renforcement des capacités en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), du 11 au 14 novembre 2024 à Yamoussoukro.
Cette formation initiée par l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs criminels (AGRAC), avec le soutien de l’Agence allemande pour la Coopération Technique (GIZ), vise à améliorer leur compréhension des concepts, des instruments juridiques, des enquêtes financières et des procédures de saisie et confiscation des avoirs criminels.
A l’ouverture de la formation, le lundi 11 novembre 2024, le directeur général de l’Institut national de Formation judiciaire (INFJ), Marie Léonard Lébry, représentant le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a invité les auditeurs à s’approprier cette formation.
Cette formation, a-t-il expliqué, pourra permettre aux magistrats du siège de rendre la justice dans son entièreté et à ceux qui sont du ministère public d’exécuter dans leur entièreté les décisions de justice pénale.
Quant au directeur général adjoint de l’AGRAC, Bourahiman Ouattara, il a soutenu que la lutte contre la criminalité économique et financière, notamment par le biais de la saisie et la confiscation des biens criminels, est cruciale pour préserver la stabilité de notre système financier et la crédibilité de nos institutions : « L’objectif de cette formation est de renforcer vos capacités en matière de techniques d’investigation financière et de maîtrise des procédures de saisie et de confiscation. Ces compétences sont essentielles pour assurer la détection, la poursuite et la privation des criminels de leurs gains illicites ».
Grâce à cette formation, selon Bourahiman Ouattara, « l’AGRAC souhaite faire en sorte que chaque acteur de la chaîne pénale soit informé, sensibilisé et formé, afin que notre lutte contre la criminalité économique et financière soit encore plus efficace ».
Selon le représentant de la GIZ, Roman Ambuehl, l’appui de son institution s’inscrit dans le cadre du Projet « Bonne gouvernance pour davantage de redevabilité, d’intégrité et de transparence en Côte d’Ivoire».
Stéphane Badobré avec Sercom