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Le 20 octobre 2024, une frappe meurtrière israélienne a fait près de 100 morts ou disparus, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. L’Etat hébreu intensifie ses attaques. C’est un sinistre scénario qui est désormais entré dans les habitudes depuis le déclenchement de la guerre, le 7 octobre 2023, à la suite d’une attaque du Hamas dans le sud d’Israël. Gaza est la cible des bombardements de Tsahal depuis plusieurs mois. La violence est d’une horreur sans précédent et le décor présente un visage de plus en plus terrifiant. Gaza est en feu, un lieu devenu le théâtre des opérations d’une puissance de feu orchestrée et menée depuis Tel-Aviv qui multiplie les offensives, en représailles. Dans sa volonté manifeste officielle, martèlent-elles, de mettre fin aux activités terroristes du Hamas, les autorités israéliennes avec à leur tête Benyamin Netanyahu, font tonner les armes, des plus létales aux moins conventionnelles, faisant des milliers de victimes civiles. C’est l’hécatombe, et la crise sous toutes ses formes, militaire, humanitaire, s’enlise.

En effet, les raids israéliens se poursuivent, et décrètent, par la même occasion, un siège total. Des hôpitaux détruits, des habitations et des écoles qui partent en fumée, avec des populations qui réclament de la nourriture et de l’eau potable, et même les premiers soins. Tout manque malgré les appels à l’aide lancés par les ONG et autres organisations humanitaires, ou encore le cessez-le-feu demandé par les Nations Unies. On compte des milliers de déplacés fuyant les lieux de belligérance et l’aide humanitaire tarde à venir ou reste insuffisante au regard des besoins exprimés.

Par ailleurs, la guerre des chiffres est déclarée et bat son plein. Selon un décompte de l’AFP qui s’appuie sur les chiffres communiqués par les officiels de Tel-Aviv et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza, le conflit a entrainé la mort de 1.206 personnes du côté israélien. Les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU, quant à elles, évoquent 42.603 Palestiniens tués, des civils pour la plupart.

Edgar Tagliano

 

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