Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a informé le 4 juin 2024 que quelque 4137 écolières, collégiennes et lycéennes sont tombées enceintes durant l’année scolaire 2023-2024. Ce qui marque une augmentation de 15,30 % par rapport à l’année précédente. Toujours selon les chiffres, on dénombre dans la région du Poro 254 cas. Une situation qui fait prendre conscience à la Fondation Tchépé-Ponvogo. Pour la prochaine rentrée académique 2024-2025, comme elle le fait depuis quelques années déjà, elle initie une opération « acheter un vélo, c’est soutenir la scolarisation des filles en milieu rural ». Pour Brahima Coulibaly, président de ladite Fondation, « soutenons nos en enfants en leur offrant des vélos ». « Assurons à nos jeunes filles l’égalité des chances. Sauvons les jeunes collégiennes des prédateurs. Luttons contre les grossesses précoces en les gardant auprès de leurs parents. Par nos petits gestes, nous pouvons changer les choses. Parions ensemble! », autant de slogans mis en avant par la Fondation pour pousser les généreux donateurs à offrir des vélos, ce moyen de locomotion simple, qui épargne les adolescentes des chantages affectifs exercés par des jeunes ou même des adultes. Généralement c’est un des arguments des prédateurs sexuels pour convaincre les jeunes filles de les transporter à moto de Ponvogo, situé à 6,5 kilomètres, au Collège de Koni, le village voisin. Ainsi les collégiennes deviennent des proies faciles à leur portée. C’est ce que la Fondation Tchépé-Ponvogo veut juguler à travers cette opération d’appel aux dons.
Stéphane Badobré