L’entreprise Serge Ferrari a mis au point une toile qui permet de tuer les coronavirus. Selon ses dirigeants, ce procédé est capable de détruire 95 % des virus en 15 minutes de contact et 99,5 % au bout d’une heure. Cette image pourrait être utilisée pour recouvrir les surfaces recevant du public ou à forte fréquentation tels les musées, les écoles, les crèches, les bureaux. Et le mobilier : chaises de restaurants, bureaux d’écoliers, poignées de porte des magasins, fauteuils ou les barres d’appui des transports en commun, barrières en métal…. L’entreprise Serge Ferrari, spécialisée dans la fabrication de matériaux composites souples (généralement utilisées en architecture) est implantée en Isère, au sud-est de la France. «Nous avons apporté des propriétés virucides à nos membranes», expose d’emblée Sébastien Baril, directeur marketing de la société, ayant participé à l’élaboration du produit. L’ingrédient miracle ? Des particules d’argent. «Elles sont connues de longue date pour avoir des vertus antibactériennes. Le défi était de pouvoir les intégrer dans nos produits», explique-t-il. Au début de la pandémie, l’entreprise basée à la Tour-du-Pin choisit de réorienter ses équipes dédiées à la recherche afin de trouver des solutions pouvant enrayer la propagation du coronavirus. Après deux mois de travail, le procédé testé dans un laboratoire indépendant VirHealth de Lyon, aurait prouvé son efficacité. Il a même été breveté. Actuellement, l’entreprise produit 20.000 mètres carrés de cette toile par semaine. Mais la capacité pourrait être réévaluée à la hausse en fonction des commandes et des besoins. «Pour nous, il s’agit avant tout d’une sécurité supplémentaire pour lutter contre la propagation du Covid-19. La toile tue uniquement le virus en cas de contact avec la membrane. En réalité, cette solution ne doit pas se substituer aux gestes barrières qui restent primordiaux», conclut Sébastien Baril. Sur le continent africain également une recette d’un autre genre mais tout aussi efficace était pratiquée au Sénégal, en 1945. La peste y était apparue dès 1912, se développant en 1914 avec son irruption à Dakar, et ne sera résolu qu’en 1945. Il s’agissait d’une épidémie qui a touché la ville et plus encore la campagne où les victimes ont été nombreuses. Selon un internaute qui a de la mémoire, durant ces moments difficiles en 1945, il était recommandé de faire voir aux membres de sa famille une image comportant une écriture coranique révélée par El Hadj Mame Malick Sy. D’après son témoignage, cette image était placardée sur tous les arbres de la ville sainte de Tivouane pour que le simple coup d’œil porté sur cette toile vous prémunisse de cette pandémie. Il n’a rien d’autre à faire que de la regarder. Ni bain ni récitation ni rien d’autre. Qu’est-ce l’on perd à essayer ces solutions simples ? Comme déjà rappelé plus haut, ces solutions ne doivent pas se substituer aux gestes barrières qui sont de rigueur partout et pour tout le monde.
Bakayoko Youssouf